Parler gallo

Le gallo du pays de Lamballe, langue de la famille RENAULT.

 

Installés dans le Mené (La Malhoure, Le Gouray, Ploeuc, Trémeur,...), les ancêtres RENAULT et leurs conjoints ont parlé exclusivement le gallo durant plusieurs siècles.

 

Au XIXème siècle, les écrivains sont nombreux à parcourir les campagnes bretonnes pour collecter les innombrables contes qui se racontent encore en gallo et qui risquent d'être bientôt oubliés.

 

C'est ainsi que l'écrivain Paul SEBILLOT rencontre en 1882 notre "grand-oncle" Alexandre RENAULT (né en 1868, frère de Jean-Baptiste) qui a alors 14 ans. Celui-ci lui conte plusieurs histoires dont celle de la Châsse brisée, qui témoigne de ce fond culturel fantastique si fréquent dans les cultures d'Europe.

 

Jean-Baptiste RENAULT (Le Gouray, 1880 - Trémeur, 1962) et son fils Jean (Trémeur,1908 - Rennes, 1978) paraissent avoir été les derniers ascendants directs à avoir connu cette langue et à l'avoir employée, régulièrement ou non.

Louis JAFFRAIN, petit-fils de Jean-Baptiste RENAULT, ayant habité Trémeur durant une partie de son enfance, connaît également le trémeurois.

 

S'il maîtrisait parfaitement cette langue utilisée par tous les habitants de sa commune natale du Gouray, Jean-Baptiste RENAULT a été parmi les premiers à apprendre le français à l'école primaire, qui était alors devenue obligatoire.

 

Il se devait ultérieurement, en sa qualité d'instituteur, d'employer correctement la langue française et de l'enseigner à ses élèves de Loudéac puis de Trémeur.

 

Cette obligation due à sa fonction ne l'empêchait nullement d'employer le gallo du Gouray à titre privé, et d'apprendre le "parlement" de Trémeur par immersion dans cette commune qu'il habitait et dont il fut longtemps le secrétaire de mairie, ainsi que par besoin de proximité avec ses habitants dont beaucoup étaient des parents d'élèves.

 

Si son fils Jean RENAULT dut apprendre l'usage parfait de la langue française, il apprit également le "patois" de Trémeur, comme on disait alors de façon souvent péjorative, par proximité avec ses camarades d'école.

 

On trouvera sur ce site les éléments des parlers de Trémeur et du Gouray réunis par Jean RENAULT dans un glossaire.

 

 

Les parlers du Pays de Rennes et de Basse-Normandie, langues de la famille MORLAIS et de ses ascendants.

 

Bien que né à Brest, Charles MORLAIS (1860-1921) avait des ancêtres originaires du Pays de Rennes (St-Gilles, Romillé). C'est Joseph MORLAIS, né à St-Gilles en 1828 et décédé à Brest en 1903, qui quitta le pays gallo pour s'installer à Brest.

 

Au-delà, les ancêtres MORLAIS et les familles qui s'y rapportent, et notamment la famille DAVY, sont en partie originaires de Normandie (Pays de Vire : Truttemer-le-Grand, Perriers-en-Beauficel, Lingeard) où l'on parle alors une langue assez proche du gallo connu en Haute-Bretagne.

 

La famille MORLAIS, installée tardivement dans la grande ville portuaire de Brest, n'était donc pas d'origine bretonnante. Elle n'avait donc pas de raison particulière de s'exprimer en breton après des siècles d'usage du gallo et de parlers proches.

 

Mise à jour : décembre 2020

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